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SÉANCE DU 19 JANVIER 2013
Les cigognes noires dans la Creuse
Pascal Nauron présente la cigogne noire, espèce méconnue du grand public, qui
a choisi de s’installer dans la Creuse en toute discrétion. L’histoire a commencé
en 2003. Depuis cette date, ces oiseaux étaient régulièrement vus dans le nord de
la Creuse, mais c’est seulement durant l’hiver 2007-2008 que le premier cas de
reproduction est avéré avec la découverte du nid. De 2008 à 2012, le même couple
s’y reproduira en toute quiétude. Cet évènement est « relativement » rare, puisque la
population nicheuse française est actuellement estimée à une soixantaine de couples.
La uilla gallo-romaine de Couliniège (commune de Flayat, Creuse)
Pierre M. Ganne indique que dans la commune de Flayat, près du village de
Couliniège, des vestiges de constructions gallo-romaines occupent une surface
considérable de 3 ou 4 ha. Ces vestiges sont connus depuis 1915. Des fouilles
ponctuelles restées inédites ont été menées par Georges Charbonneau et
Charles Rouchon entre 1934 et 1936. Les découvertes réalisées permettent
d’identifier la partie résidentielle d’une grande uilla, dont seule une vraisemblable
partie thermale a été très partiellement explorée. Le mobilier découvert couvre
presque tout le Haut-Empire, avec une possible occupation du site dès la période
augustéenne, qui n’est pas forcément en lien avec les structures construites en dur.
L’origine antique d’un étang, situé à proximité des vestiges et aujourd’hui asséché,
n’est pas à exclure et répond à un schéma désormais bien établi en Limousin, en
particulier en Haute-Corrèze et dans l’est du département de la Creuse.
Les métallurgistes du haut Moyen Âge sur le site de Pisseratte (Guéret)
Christophe Colliou présente une opération de fouille archéologique réalisée au
lieu-dit Cherdon et Pisseratte, sur la commune de Guéret, à l’occasion du projet de
construction d’un pôle de gériatrie initié par le Centre Hospitalier de Guéret. Le site,
installé sur un replat situé en bord du plateau de Guéret, a révélé lors du diagnostic la
présence de près de deux cents structures anthropiques avec des traces d’occupation
datant de la fin de la Tène, de l’époque Gallo-Romaine et du haut Moyen Âge. Le
premier rapport d’investigation notait également la présence de vastes épandages
de déchets métallurgiques. L’opération menée au printemps 2010 sous la direction
scientifique de Christophe Colliou pour la société Arkemine a permis de mettre en
évidence un établissement rural du haut Moyen Âge et de confirmer la présence
d’un site métallurgique de la même époque. L’étude du mobilier céramique et
douze datations au radiocarbone ont révélé l’existence de deux phases d’occupation
pour le haut Moyen Âge : une première relevant des VIIe-VIIIe siècles puis une
seconde, marquée par l’implantation de l’activité métallurgique, entre la fin du VIIIe
et le IXe siècles. Parmi les 761 structures fouillées, 380 trous de poteaux ont été
identifiés, vestiges de constructions sur poteaux de bois, dont neuf ont fait l’objet
de proposition de reconstitution. Trois de ces bâtiments, associés à des foyers,
pourraient correspondre à des ateliers de forges.
La particularité du site tient à l’importante présence de déchets métallurgiques dont
le poids a été évalué à quatre tonnes. L’étude menée sur ces différents artefacts
démontre que l’activité métallurgique menée sur le site de Cherdon et Pisseratte se
rapportait essentiellement à des opérations de post-réduction. Du métal brut était
importé d’un site de réduction, probablement fort proche, et transformé en objets.
L’activité métallurgique correspond à la dernière phase d’occupation du site.
Le mobilier de l’église de Jouillat
Les élus de la commune de Jouillat avaient demandé à Noëlle Bertrand
d’identifier une statue de l’église. Le travail sur place a permis de dresser un
inventaire du mobilier actuel qui s’est avéré de valeur à la fois artistique (qualité
des sculptures) et patrimoniale (exemple type d’un mobilier XIXe siècle). La
recherche aux Archives a permis de retrouver l’histoire tourmentée de cette église
au XIXe siècle et d’identifier le saint inconnu (saint Antoine).
SÉANCE DU 16 MARS 2013
Connaissance et préservation de l’étang de Landes, les apports du premier plan
de gestion de la réserve naturelle
Site reconnu pour sa richesse biologique et écologique, notamment depuis les
années 1970, aucune synthèse des connaissances disponibles sur l’étang de Landes
n’avait pourtant été réalisée. Avec son classement en réserve naturelle nationale, le
23 décembre 2004, le Conseil général de la Creuse, en lien avec le Conservatoire
d’espaces naturels du Limousin, a poursuivi l’acquisition de connaissances mais
surtout, a dressé un état des lieux pluridisciplinaire s’appuyant sur les études
existantes et des témoignages afin de réaliser le premier plan de gestion du site.
Ainsi, Sébastien Bur se propose de présenter la méthodologie mise en oeuvre
en insistant notamment sur une description des caractéristiques physiques et
hydrologiques du site, l’analyse de son évolution, son évaluation patrimoniale et
les actions engagées pour préserver durablement ce coeur de nature.
Implantations possibles de théâtres antiques dans les agglomérations de Bridiers
et d’Ahun
Des recherches cartographiques accompagnées de prospections sur le terrain
permettent à Claude Sirjacques de proposer des hypothèses crédibles pour les
implantations possibles de théâtres antiques tant pour la cité antique d’Acitodunum,
la plus grande agglomération antique connue pour l’actuel territoire du département
de la Creuse, que pour le vicus de Bretum, proche du village actuel de Bridiers
commune de la Souterraine, pour lequel de récentes recherches bibliographiques ont permis de révéler l’existence d’un tel monument détruit au XIXe siècle.
Le Grand-Bourg-de-Salagnac : la gestion ecclésiastique d’un territoire en lien avec l’archéologie de l’habitat paysan
Depuis le VIIIe siècle, l’évêque de Limoges et les chanoines du chapitre attenant à
la cathédrale Saint-Étienne ont agrandi le patrimoine né de la donation de la villa
de Salagnac. Serge Gady a répertorié les exploitations paysannes signalées par les
textes et celles révélées par l’archéologie, formant un ensemble de plusieurs centaines
de sites qui nous renseignent sur l’économie locale et la maîtrise du territoire.
Un tapissier Aubussonnais à Clermont en 1468
Pour Henri Hours, l’apparition, fugitive, d’un tapissier d’Aubusson à Clermont
(qui n’était pas encore Clermont-Ferrand) en 1468 ne devrait pas, malgré sa
précocité, bouleverser notre connaissance des débuts de la tapisserie dans la
Haute-Marche : nous ne savons même pas si ce Jacques Bouchon, qui proposait
aux consuls de la ville de s’établir chez eux, moyennant dix années de franchise
d’impositions, reçut une réponse favorable et finit par s’installer. En revanche cet
épisode semble bien indiquer que, dès leurs débuts, les tapissiers d’Aubusson se
heurtèrent à la difficulté de trouver, dans une région à l’écart des grands centres
économiques et politiques, une clientèle pour écouler une production de luxe.
SÉANCE DU 18 MAI
Dans et autour de deux souterrains du Monteil-au-Vicomte et de Royère
Ces deux souterrains découverts, l’un anciennement et l’autre à la fin de l’année 2012,
sont présentés par Alain Grandjean qui les situe dans un contexte plus général.
Le passage du duc et de la duchesse de Nemours en juillet 1845, dernière visite
princière dans la Creuse
Romain Petit indique qu’en juillet 1845, la Creuse est le théâtre d’une visite
officielle de premier ordre. Il s’agit du passage du duc et de la duchesse de
Nemours, qui en cet été, entament une grande tournée dans le sud du pays. Suite à la mort de son aîné, le duc de Nemours se pose en nouveau recours pour la
monarchie de Juillet en cas de décès de Louis Philippe. Cette visite surprise dans
notre département permet de donner un éclairage tout particulier sur les acteurs et
les enjeux d’une visite princière. Pour quelques jours, notre département renoue
avec les fastes des grandes entrées solennelles du Moyen Âge et pose la question
de l’adhésion populaire à la monarchie.
Les communards d’origine creusoise
Les maçons de la Creuse communards, présentés devant les conseils de guerre en
1871, après la Commune de Paris, ont déjà fait l’objet de diverses publications.
Josiane Garnotel oriente sa recherche plutôt vers le positionnement réel et
idéologique de ces natifs de la Creuse dans la vie du peuple ouvrier parisien à
cette époque. En partant de l’implantation topographique de ces maçons elle tente
de distinguer, tant que faire se peut, leurs profils et de voir par quels itinéraires
ils se sont retrouvés partie prenante d’un mouvement insurrectionnel très
complexe survenu à la fin du XIXe siècle. Ces communards étaient-ils des migrants
temporaires ou bien étaient-ils intégrés dans la population parisienne ?
Chercheur d’histoires et faiseur de trésor, un espagnol dans la Creuse en 1896
Gilles Le Hello raconte l’histoire, se déroulant à la fin du XIXe siècle alors que
l’Espagne traversait une période particulièrement troublée, d’un capitaine d’un
régiment de cavalerie mandaté par le président du Comité central républicain pour,
après avoir déserté, aller acheter des armes avec les fonds détournés de la caisse
de son régiment. Son périple le conduira dans notre département où il cachera la
cassette contenant les fonds. De là, il reprendra le chemin de l’Espagne, se fera
arrêter et sera déporté à Cuba.
Le camp de concentration d’Ajain (1914-1919)
Pour Daniel Dayen, l’expression « camp de concentration » ne peut aujourd’hui
que rappeler l’aspect le plus horrible de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut
cependant d’un usage courant pendant la Grande Guerre pour désigner des
camps d’internement de civils jugés potentiellement dangereux pour la défense
nationale. C’est ainsi que les locaux de l’ancien séminaire d’Ajain accueillirent,
de septembre 1914 à décembre 1919, environ 2 000 « concentrés », terme parfois
utilisé dans la correspondance administrative. Aux ressortissants austro-allemands
vivant en France lors de la déclaration de guerre succédèrent des internés de toutes
nationalités, hommes et femmes, « suspects au plan national », condamnés de droit
commun ou simples vagabonds. Ont été particulièrement nombreux, à compter
de 1916, les « évacués de l’armée d’Orient », Grecs et Bulgares, cependant qu’au
cours de l’année 1919, venus de camps supprimés, ce furent surtout des Belges
et des Russes sous le coup de condamnations qui séjournèrent à Ajain avant leur
expulsion de France.
SÉANCE DU 20 JUILLET
Le granite orbiculaire des communes de Janaillat et Azat-Châtenet
Patrick Léger présente, au nom de Guy Marchadier, des échantillons de ces
roches qui constituent une particularité assez rare car il n’en existe que quelques
sites de faible ampleur dans le monde, dont les deux du département de la Creuse.
Le projet ÉNERGEROC, un rendez-vous manqué pour la Creuse
En l’absence des auteurs, cette communication est présentée par Gérard Gouyet. Il
y a près de quarante ans, ce projet fut une des premières tentatives d’exploitation
géothermique du sous-sol par forage profond et fracturation hydraulique. Une
note d’Antoine Schwerer25, un des pères de la bombe atomique française26 sur le
blog de Pierre Billaud, autre père de la bombe, nous a permis de retrouver deux
des initiateurs de ce projet l’un, à l’époque directeur adjoint de l’Institut national
d’astronomie et géophysique (INAG), Guy Aubert, géologue d’origine creusoise,
membre de notre Société, et François Cornet, physicien, qui reviennent sur cette
expérience tentée dans la commune de Châtelus-le-Marcheix et sur les causes de
son échec. Plusieurs personnes présentes dans la salle, dont André Mavigner et
Jean-Dominique Meunier, interviennent pour donner des éclaircissements sur les
différents points de vue des hommes politiques locaux et départementaux ainsi
que des associations écologistes sur cette affaire.
Sépulture gallo-romaine à Saint-Dizier-Leyrenne
Cette sépulture fut signalée en 1955 dans nos Mémoires. Le mobilier en avait été
confié, en 1977, par le découvreur, M. Pradaude, à Patrick Léger. Kévin Fernandez
présente ce mobilier et son interprétation.
Sitologie d’emplacements gallo-romains à Saint-Pierre-Chérignat
et dans les environs
Jean-Dominique Meunier présente ses recherches en cours pour qualifier l’implantation
des sites d’habitats et les nécropoles dans cette zone, par rapport aux voies romaines et
pré-romaines, et leurs rapports avec une éventuelle cadastration romaine.
Le promontoire de Murat (commune de Saint-Dizier-Leyrenne) : un site fortifié ?
Pour Philippe Racinet, professeur d’histoire médiévale à l’université d’Amiens,
un levé topographique pose un certain nombre de questions sur ce promontoire
dominant la confluence du Thaurion et de la Leyrenne. Richard Jonvel donne, pour
sa part, les premiers résultats de la fouille qu’il conduit actuellement en ce lieu.
Le château de Peyrusse
Marie-Christine Sudre présente ce château à l’aide de quelques photographies
et donne les principales informations connues sur le site, comportant en fait deux
châteaux, et sur leurs possesseurs.
Léonce de Lavergne et la Creuse
Daniel Dayen évoque ce personnage remarquable de Châtelus-le-Marcheix. Né en
1809 à Bergerac, venu de l’orléanisme et finalement rallié à la république, Léonce de Lavergne a été l’un des pères des lois constitutionnelles de 1875, fondatrices du plus
long des régimes politiques depuis 1789. Pour les élections législatives du 8 février
1871, sans être véritablement candidat, il avait été porté sur la liste conservatrice
de la Creuse et était devenu représentant de ce département. C’est l’achat par sa
femme, en 1846, de l’important domaine de Peyrusse, commune de Châtelus-le-Marcheix, qui l’y avait rattaché. Le Second Empire l’ayant rendu à la vie privée, il
s’est alors consacré à l’agronomie dont il est devenu un spécialiste réputé, faisant nombreux séjours dans sa propriété creusoise où il a alors multiplié les expériences
culturales. En reconnaissance du legs de 50000 francs au département, le Conseil
général décida en 1880 la confection d’un buste à placer dans la salle de ses séances.
Finalement c’est une statue de bronze qui fut inaugurée mais seulement en 1888 à
Paris dans la cour de l’Institut national agronomique.
SÉANCE DU 7 SEPTEMBRE
Le biface moustérien de Châtelus-Malvaleix
Gérard Gouyet présente ce silex préhistorique remarquable par sa fraîcheur et sa
technique de taille.
Quelques pierres antiques d’Ahun
La découverte d’un cippe à inscription et la relecture d’une pierre trouvée en 1990 et
placée à l’entrée de l’église est l’occasion pour Patrick Léger d’évoquer certaines
découvertes anciennes de pierres antiques peu connues ou, pour certaines, mal
localisées. L’ensemble de ces données permet d’approcher quelques éléments de
compréhension concernant Acitodunum.
Antoine Varillas vu depuis Guéret
Né à Guéret où il a de nos jours sa place au centre de la ville, Antoine Varillas
reste un personnage peu connu. C’est à la recherche de l’homme, de son enfance à Guéret, ville encore citadelle au XVIIe siècle, de sa carrière d’homme de lettres
et de sa postérité que nous entraîne Noëlle Bertrand. Ce travail permet de faire
connaître les ouvrages rares d’Antoine Varillas conservés à la bibliothèque de la
Société des sciences naturelles, archéologiques et historiques de la Creuse qui se
trouvent principalement dans les fonds Carriat et Lacrocq mais aussi dans la série B.
Derrière le judas de la maison de tolérance de Guéret, témoignage inédit
La découverte d’un texte d’un émigré espagnol logé au camp de Clocher pendant
la Seconde Guerre mondiale et relatant sa vie guérétoise pendant cette période
a permis à Romain Petit d’en extraire un passage concernant la clientèle et la
vie à l’intérieur de la maison close de Guéret. Ce document, par sa rareté et sa
qualité littéraire, éclaire d’un jour nouveau notre connaissance de ce lieu et permet
d’intéressantes comparaisons avec les rares documents du même type pour les
maisons de tolérances en France avant leur fermeture peu après la Libération.
SÉANCE DU 16 NOVEMBRE 2013
Les herbiers du musée de Guéret
Le Musée municipal de Guéret conserve de nombreux herbiers réalisés au cours des
XIXe et XXe siècles qui sont présentés par Hélène Affalou et Laurent Chabrol.
Leur contenu n’avait jusqu’à présent jamais été analysé. Ce travail a été dernièrement
réalisé : il a porté aussi bien sur leur origine que sur leur contenu botanique. Il se
propose de décrire et de commenter les différentes informations qui y sont contenues :
botanistes auteurs de ces herbiers, origines des plantes, localités prospectées,
périodes de collectes, plantes inventoriées, etc. L’ensemble sera valorisé dans le
cadre de la réalisation de l’inventaire permanent de la flore du Limousin réalisé par
le Conservatoire botanique national du Massif central. Les données collectées et analysées serviront à l’étude de l’évolution de la flore de la Creuse.
Les fresques de l’église de Sainte-Feyre
Sylvie Dussot évoque l’église de Sainte-Feyre construite vers le XIIIe siècle,
fortifiée au xive, qui comporte des fresques et notamment un calendrier qui mois
après mois nous renseigne sur la vie dans nos contrées à l’époque médiévale.
Les premiers moments de la monarchie de Juillet dans la Creuse (1830-1831)
Fin juillet 1830, le royaume de France connaît une nouvelle révolution qui voit
arriver la branche orléanaise sur le trône. Jérôme Aymard indique que la Creuse
n’est pas restée insensible aux événements parisiens et connaît des mutations au
sein de l’appareil administratif notamment à l’échelle communale.
Albert Rivière, fils de sabotier, ministre des anciens combattants
et victimes de guerre
Christophe Moreigne présente cette personnalité creusoise. Albert Rivière, est
né en 1891 au Grand-Bourg et est mort en 1953 à Boussac. Fils d’un sabotier,
il est mobilisé en 1914 et grièvement blessé au visage. Marié en 1917 à Talence
(Gironde) avec une fille de tonnelier, le jeune couple s’installe à Boussac. Tailleur
d’habit, Albert Rivière suit des cours par correspondance et s’engage dans la
vie politique avec un succès croissant. Élu député en 1928, il est remarqué par
Léon Blum à la Chambre des députés où il intervient sur les crédits militaires
et sur le sort des anciens combattants et des veuves de guerre. Son ascension au
sein de la SFIO est constante jusqu’en 1939 (Congrès de Nantes). Ministre des
Pensions dès 1936, Rivière est l’homme des anciens combattants français de 14-18
et acquiert à ce titre une stature internationale (voyage à Thessalonique). Ministre
jusqu’au 11 juillet 1940, il vote les pouvoirs constituants à Pétain. Sa carrière
politique est dès lors stoppée pour toujours. Mis à l’écart par ses camarades à la
Libération, Rivière revient en 1950 sur la scène publique. Réhabilité, décoré de la
Légion d’honneur, chroniqueur politique au Populaire, les trois dernières années
de sa vie sont celles de la sortie de l’isolement et d’une autorité reconstruite.