Aux "clercs" qui, il y a 50 ans, prétendaient que la Creuse n'avait jamais été évangélisée, cet ouvrage apporte une réponse péremptoire. Ce pays fut même le premier du Limousin où prêcha saint Martial. Si après les invasions barbares il se trouve un peu marginalisé (pas de couvent de Mendiants, peu de protestants) il connaît les grands mouvements médiévaux : multiplication des paroisses, fondations de moines et de chanoines. Au terme d'un XVe siècle efflorescent, on y compte jusqu'à 3 000 prêtres. C'est seulement au XIXe siècle, après la rupture partielle de la Révolution, que les creusois se distancient du clergé sous l'effet surtout de l'émigration, vecteur de modernité. Après 1870 on peut mesurer ce détachement progressif qui ira, dans les années 1900, jusqu'au refus du baptême. Mais par un effet de choc de retour, la Creuse a été depuis 1945 le principal laboratoire de la mission rurale en France. — L.P.
TABLE DES MATIÈRES
Préface par François LEBRUN
5
Introduction
8
Chapitre I. Saint Martial et les lémovices des abords de la Creuse15
15
Chapitre II. Deux vagues de christianisation (Ve-IXe siècles)
23
Chapitre III. Vers un régime de Chrétienté (Xe-XIIIe siècles)
35
Chapitre IV. Un âge d'or religieux (XIVe-début XVIe siècles) ?
51
Chapitre V. Une profonde mutation du christianisme (1560-1740)
71
Chapitre VI. Pénétration de la modernité et détachement du clergé (1740-1905)
89
Chapitre VII. La Creuse, pays de mission (1905-1990)
